Après plusieurs mois d’attente, le Préfet a enfin répondu à la demande d’audience du collectif contre la prolifération des gravières en Basse Ariège. Mais c’est seulement ses collaborateurs que la délégation du collectif a pu rencontrer. Deux heures durant, toutes les inquiétudes, tous les griefs sur ce qui est à l’œuvre autour de Saverdun-Montaut et alentour, ont été exposés.
On s’achemine aujourd’hui vers les 1000 ha de terres agricoles promises à la destruction, 700 ha de plans d’eau de la nappe qui seront ainsi ouverts à toutes les pollutions et à l’évaporation (équivalente à la consommation d’eau potable d’une ville de 80 000 habitants).
Cette nouvelle destinée pour la Basse Ariège a été engagée sans aucune réflexion sur les orientations économiques durables et non destructrices qui pourraient être celles de ce territoire, comme la création d’une vraie zone d’agriculture biologique et des ateliers de transformation associés pour répondre aux besoins de la future agglomération Foix-Pamiers, de Saverdun –Mazères, de l’agglo toulousaine, et capable de maintenir des emplois agricoles éco-compatibles, au lieu d’importer *% des produits bio.
Il n’y pas eu plus de réflexion sur les impacts de cette nouvelle politique des carrières projets pour l’environnement en Basse Ariège, qu’il s’agisse de l’eau, d’artificialisation du territoire, des espaces remblayés ou des rivières Natura 2000 qui sont des réservoirs reconnus de biodiversité.
Quant au projet de ferroutage pour 25% des matériaux extraits, les propos tenus, les contraintes techniques et les conditions financières ne permettent guère de confiance et font plutôt penser que l’échéance de 2014 ne sera pas respectée. Dans le cas contraire, on peut craindre le pire, car l’agglo Toulousaine est gloutonne et le projet de transport par rail n’envisage de prendre en charge que 2 Millions de tonnes par ans au mieux… Le reste devrait donc voyager… sur les routes de Basse Ariège !
La délégation du collectif a remis plus de 1000 pétitions contre la prolifération des gravières en Basse Ariège et a déposé trois demandes à l’intention du Préfet de l’Ariège :
Que les demandes des carriers soient suspendues dans l’attente du jugement du tribunal sur la politique des carrières menée par le Préfet en Ariège.
Que le Collectif soit intégré aux groupes de travail de la révision 2013 du schéma départemental des carrières pour penser et construire un autre avenir de notre territoire.
Que soit créé un « SAGE » de la nappe de la Basse Ariège, institution regroupant tous ceux qu’on appelle « acteurs » de l’eau, associations incluses, chargée d’une gestion globale et équilibrée.
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