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lundi 5 novembre 2012

Renouvellement et extension de carrière

Le CHABOT
Association de Protection
des Rivières Ariègeoises

 
Enquête Publique « Demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de calcaire - Communes de Raissac et Péreille (09) »

1 – Intérêt à déposer de l’association APRA Le Chabot :
                        Notre Association de Protection des Rivières Ariégeoises « Le Chabot » agréée protection de l’environnement s’est donnée pour objectif de « retrouver et conserver la richesse biologique et le milieu naturel des rivières d’Ariège et de lutter contre tout ce qui porte ou peut porter atteinte à la qualité de leurs écosystèmes ».
                        Le terme « rivières Ariégeoises » s’applique aux systèmes fluviaux des rivières d’Ariège, c’est-à-dire au réseau hydrographique de leurs bassins versants. Outre le cours d’eau principal, son lit et ses berges, sont inclus notamment tous les affluents, les territoires intéressés par les crues, qu’ils les reçoivent ou soient susceptibles de les recevoir, les eaux souterraines en connexion directe ou diffuse, les milieux humides en relation directe ou indirecte avec les cours d’eau ou leurs affluents, et d’une manière générale l’ensemble des territoires impliqués dans les apports et les échanges, quels qu’ils soient.
                        Le Douctouyre par son appartenance au réseau fluvial d e l’Hers vif, affluant de l’Ariège, est dans les préoccupations immédiates de notre association.
                        A ce titre, notre association participe activement à la concertation pour l’élaboration des mesures (DOCOB) de préservation des cours d’eau inclus dans le site « Natura 2000 FR 7301822 Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », dont le Douctouyre, cité dans sa partie aval, constitue une des têtes du bassin versant.
                       
La demande d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de calcaire au droit du cours d’eau intéresse directement l’association.

2 – Contexte de la demande d’autorisation de renouvellement :

2-1 - Le projet d’extension, même s’il prétend être de faible importance (1,25 ha) n’est pas  anodin puisqu’il représente une extension de 20% des surfaces actuellement exploitées. Il porterait la production à 149 000 tonnes/an  de roches extraites et allongerait la durée  de vie de la carrière de 30 ans.
La carrière est située dans une zone encore largement naturalisée à forts enjeux environnementaux.


2-2 - Elle est située dans le périmètre de 300m des arrêtés de protection de biotope incluant les gorges de Préreille, sur ses deux versants et dans le zonage, sur toute sa superficie d’exploitation, d’une ZNIEFF de type 1 et d’une ZNIEFF de type 2. C’est un site important pour la nidification et le lieu de vie d’espèces patrimoniales, bénéficiant de statuts de protection. La déposition de l’Association Nature Midi Pyrénées liste les espèces présentes et témoigne de l’importance du site.

2-3 - Elle surplombe de quelques dizaines de mètres à peine la rivière Douctouyre, rivière réservée de 1ere catégorie piscicole, en voie de classement en liste 1 des cours d’eau à préserver au titre de la loi sur l’eau et de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Des espèces emblématiques à forte valeur patrimoniale y on été recensées : il en est ainsi de la truite de souche, du toxostome dans sa partie aval, de la lamproie de planer sur tout son parcours, du barbeau méridional ect… des indices de présence de loutre y on été relevés récemment.
La mise en œuvre du programme NATURA 2000 (site FR 7301822), issu de la Directive Habitats pour la biodiversité, qui a débuté en 2006 pour le sous site Hers, implique la préservation ou la restauration des milieux pour garantir de bonnes conditions de vie, de reconquête et de reproduction des espèces.  
Le Douctouyre, est compris dans sa partie aval sur 5 km dans le site Natura, la tête de bassin du Douctouyre ne peut être dissociée des enjeux de préservation du Natura 2000, sous site Hers.
Il importe de s’assurer d’une bonne protection des têtes de bassin versant pour la reconquête de milieux de qualité, vivants et attractifs. Ils sont une garantie de qualité de vie des espèces, piscicoles et autres et constituent en ce sens de véritables réservoirs de biodiversité qu’il convient de préserver.
Les perturbations liées à l’exploitation des carrières, tirs de mines, vibrations, émissions de poussières, ruissellements, risques de pollutions accidentelles … participent de la fragilisation de ces milieux.

Dans ce contexte, les intérêts environnements doivent être fortement priorisés.

D’autre part, la demande de renouvellement et d’extension  de la carrière de Raissac-Pereille intervient dans un contexte de production de granulats excessivement excédentaire sur le département de l’Ariège.

2-4 - La révision en cours actuellement du schéma départemental des carrières de l’Ariège, fait état d’un besoin départemental, tous matériaux confondus de 1 250 KTonnes/an. Le cumul actuel des autorisations accordées sur le département est de 4 223 KTonnes/an dont 868 KTonnes/an roches de massives (voir annexe jointe, sources Diren). Les exploitations actuelles sur le Département se soldent par l’exportation massive de matériaux (3 000 KTonnes/an), vers les départements limitrophes, voir très au-delà.
La demande déposée par les établissements Rescanières (149 KTonnes/an), dont l’activité ne dépend pas exclusivement de cette autorisation puisqu’ils exploitent par ailleurs d’autres carrières, reste marginale dans la production Ariégeoise.

L’autonomie en matériaux du département ne serait donc pas remise en cause par le non renouvellement de l’autorisation en objet.

2-5 - Le pétitionnaire fait une demande pour une autorisation d’extraction de 149 KTonnes/an. Or depuis de nombreuses années la production de cette carrière est voisine de 60 à 70 KT/an alors qu’elle est autorisée pour une production de 130 KT/an. Compte tenu des conditions du marché qui restent inchangées, voire se sont dégradées sur le bassin du Pays d’Olmes, toute porte à croire que le tonnage demandé n’est pas justifié.
Une autorisation plus proche des tonnages effectifs serait plus judicieuse.

3 – Des lacunes importantes dans l’étude d’impact :

L’étude présentée par le pétitionnaire semble balayer tout le panel des impacts potentiels de l’exploitation du site. Cependant elle reste  incomplète et lacunaire. 

3-1 - Alors que les volets impacts voisinage, paysagers, bruits, vibrations, eaux, poussières etc. paraissent très détaillées, paradoxalement le risque majeur présenté par la  proximité immédiate de l’ancienne décharge de Raissac est totalement occulté !
Pourtant cette décharge utilisée pendant de très nombreuses années par les communes de Lavelanet et voisines présente des risques majeurs compte tenu de leur grande instabilité, de la méconnaissance des types de matériaux enfouis et de leur réhabilitation inexistante.



Coté Nord et au droit de la carrière, les matériaux de la décharge apparaissent sous les branchages, les décombres descendent jusqu’en bordure du Douctouyre.

  L’impact des tirs de mine et des vibrations associées n’est pas analysé. La forte déclivité des terrains laisse pourtant craindre un risque fort de déstabilisation et de décrochage des matériaux déposés. Un glissement massif vers le cours d’eau entraînerait une pollution majeure et durable et serait catastrophique.

Avant toute autorisation il convient de s’assurer qu’un tel risque est nul.


3-2 – les nuisances aux riverains sont étudiées dans les limites d’un périmètre très restreint. L’étude ne positionnent pas non plus les vas et viens de véhicules de forts tonnages comme pénalisants pour les riverains du RD 10 emprunté. Pourtant cette voirie, de faible largeur est obligatoirement empruntée pour toute livraison de matériaux. La recherche d’un site d’exploitation, plus proche des lieux d’utilisation et mieux desservi devrait être envisagé. Il limiterait d’autant l’impact CO2.



3-3 - L’impact visuel de la carrière est incomplet, il est étudié clairement depuis des lieux éloignés (RD10, Tanières…) mais donne peu à voir depuis des lieux plus proches : gorges, hameau de Pereille d’en bas…



Les seuls merlons proposés ne permettront pas de masquer les fronts de taille et les lieux d’exploitation.

Le site des gorges en restera durablement affecté.

3-4 – Gestion des eaux et ruissellements :
Au point de déversement des bassins de décantation des eaux de ruissellement internes collectées, le descriptif des mesures envisagées ne permet pas de connaître les impacts possibles d’éventuels ravinements sur la décharge de Raissac sous jacente. Il en est de même des eaux de ruissellement détournées du site et rassemblées puis canalisées par les merlons projetés.
Il est vraisemblable, à minima, que le pendage du trop plein des bassins de décantation 3 et 2 ainsi que les merlons cotés Nord et Ouest ne les dirige vers la décharge.

Ce risque, non étudié du fait notamment de l’occultation de ces dépôts pollués, peut en potentialiser d’autant les glissements et/ou le lessivage de cette décharge non réhabilitée.

Au vu des risques non évalués et compte tenu de l’ensemble des observations formulées, l’Association « Le Chabot » de Protection des Rivières Ariégeoises émet un avis très réservé sur l’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de calcaire sur les Communes de Raissac et Péreille (09) et vous demande de donner un avis défavorable au dossier d’enquête publique.


Varilhes le 3 octobre 2012
   Pour APRA Le Chabot
      
          Henri Delrieu



 

Schéma Départemental des Carrières 09


Le Chabot
Association de Protection
des Rivières Ariègeoises




Révision du Schéma Départemental des Carrières 09

Déclaration de l’Association de Protection des Rivières Ariègeoises
« Le Chabot »


Au motif d’une mise en cohérence avec le schéma départemental 31, par une simple « petite modification » introduite par le Préfet au précédent schéma des carrières de l’Ariège, la course aux gisements de graves de la plaine de Basse Ariège a été ouverte.

Le message que la ressource est limitée et n’est pas renouvelable, n’a pas été entendu.
Au contraire, la conclusion a été rapidement tirée qu’il faut se dépêcher de prendre sa part du gâteau pendant qu’il est encore temps.
Ainsi, le schéma départemental actuel autorise sans limite la multiplication de carrières alluviales, sur de très grandes surfaces, sur de très grandes profondeurs et sur la même nappe pluviale. Il est en train d’accompagner un véritable pillage de la ressource en graves alluvionnaires dans toute la Basse Ariège, transformant irréversiblement et fragilisant ce secteur à fort potentiel agricole.

Les risques environnementaux n’ont pas été évalués :

- la gestion de la ressource en granulats alluvionnaires ne se fait pas sur un mode durable: il  n’y plus aucun objectif chiffré d’extraction de matériaux alluvionnaires. Les surfaces et les volumes de matériaux offerts à l’extraction ont explosé,
- l’artificialisation des sols, qu’il s’agit de contenir, est au contraire favorisée,
-  rien sur l’évaporation globale sur la nappe de la BVA
-  rien sur l’exposition des eaux souterraines aux pollutions aériennes et pluviales, pesticides entre autres,
- le Natura 2000 Rivière Ariège lit mineur, n’a pas bénéficié d’une évaluation spécifique des risques liés à l’exploitation des graves, notamment par la carrière Denjean. Il en est de même pour les risques d’aggravation des étiages en fonction des différents phasages des exploitations.
- les études hydrogéologiques globales sur ce secteur n’ont pas été complétées de ce point de vue, ni en prenant en compte les situations climatiques extrêmes.
- les « sources d’eau dures », habitat d’intérêt communautaire et le cortège d’espèces qui leur sont inféodées sont directement exposées à l’assèchement,
-  le remblaiement des gravières en eau est prévu pour Siadoux à Varilhes (2009) avec de l’amiante dit lié, chez Denjean à Saverdun pour 67.000 m3/an en matériaux dits inertes et chez Malet à Montaut pour 300.000 t/an,
De telles quantités annuelles de matériaux ne peuvent provenir que d’autres départements, voire d’autres régions, avec la quasi impossibilité d’assurer un contrôle réel et indépendant.
 - enfin, la « réhabilitation » des gravières actuellement autorisées, suscite craintes et interrogations : 17 lacs la plupart de 45 à 110 hectares ! Alors que deux lacs sont déjà disponibles à Saverdun et sont en vente sans trouver preneur pour l’un, l’autre étant seulement capable d’assurer ½ emploi en base de loisir deux mois par an.

 La révision du schéma départemental des carrières de l’Ariège doit être l’occasion d’une remise à plat globale de la politique d’extraction des granulats qu’a imprudemment ouverte la dernière modification de juin 2009.

C’est pour notre association la condition indispensable pour l’élaboration d’un nouveau schéma qui se doit  d’être :

-          basé sur une évaluation neutre et objective des besoins en Ariège,
-          économe d’une ressource noble et non renouvelable,
-          équilibré et économe dans sa gestion de l’espace,
-          diversifié et novateur dans ses sources d’approvisionnement,
-          durable et raisonné.










Assainissement défectueux



 Le Chabot
Association de Protection
des Rivières Ariègeoises
 


                                             Varilhes le 20 octobre 2012
                                                                             

                   
à

Madame la Présidente

Du Syndicat des eaux et assainissement
du Soudour


Madame la Présidente,

 Depuis plusieurs années, notre Association de Protection des Rivières Ariégeoises a été amenée à s’intéresser fréquemment au linéaire traversant le périmètre syndical du Soudour. De nombreuses atteintes la législation sur l’eau et les milieux aquatiques nous ont interpellés. Elles vont d’écoulements suspects de matières dans le lit des cours d’eau Vicdessos et Ariège, à la rupture d’un silo de stockage de boues de la station  d’épuration en septembre 2008, provoquant une pollution importante de l’Ariège, classée Natura 2000 (site FR 7301822), axe bleu migrateur et en voie de classement en liste 1 au titre de  l’article L214-17 du code de l’environnement.

 Déjà lors de l’enquête publique sur le « Plan de zonage d’assainissement » notre association faisait part de ses réserves, compte tenu de l’état du réseau d’assainissement inclus dans le périmètre syndical.
 Nous relevions notamment que : 

 * l’étanchéité des réseaux, tant aux eaux pénétrantes qu’aux effluents sortants, n’est pas assurée. L’absence d’un réseau de collecte séparatif pluvial/eaux usées pénalise fortement le fonctionnement de la station.  De forts disfonctionnements apparaissent à chaque épisode pluvieux : mise en charge des réseaux, arrivée massive à la station. Cela dénote une très forte perméabilité du réseau aux eaux parasites.

 * En vieille ville de Tarascon, de nombreux branchements « non-conformes » sont visibles, eaux de toits raccordées au réseau de tout à l’égout, et/ou,  réciproquement, pluvial recevant des évacuations d’eaux usées.


* le raccordement de toutes les zones urbaines à forte densité de population n’est pas réalisé. Ainsi les habitations de la « cité Saint Roch » et « Grazière » sur Tarascon, de même que celles de Quié, ne sont toujours pas raccordées au réseau de tout à l’égout. D’autres secteurs,  non recensés officiellement, semblent aussi poser problème.



Tout récemment, plusieurs signalements auprès de notre association nous ont alerté sur des matières fécales et des écoulements d’eaux grises à la confluence Vicdessos / Ariège dans Tarascon, d’autres en vieille ville sur le secteur rive droite et, face à la gare, en rive gauche de l’Ariège, etc. De toute évidence tous ces secteurs, non raccordés au tout à l’égout, sont par contre raccordés au pluvial dont les exutoires vont directement à l’Ariège. C’est inadmissible.


La résorption de tous ces points noirs, est urgente et nécessaire.

Au fil des années, cette situation reste entière, voire a empiré.

En date du 24 octobre 2008 notre association, agréée protection de l’environnement, avait saisi Monsieur le Procureur de la République pour pollution des eaux consécutive à la rupture du silo de la station d’épuration. Dans un souci d’apaisement et dans l’attente patiente de la résolution de ces problèmes, notre association n’avait pas prolongé sa plainte en « citation directe ».

 Nous pensons aujourd’hui qu’il est urgent que vous apportiez des réponses concrètes à ces pratiques d’un autre âge. Hors déclarations d’intentions de bien faire, nous n’avons toujours aucune garantie sur la réelle volonté du Syndicat des eaux et assainissement du Soudour d’intervenir pour régler ces situations. Notre environnement ne saurait souffrir de situations durablement nocives alors que des solutions peuvent être mises en œuvre rapidement.


Nous vous saurions gré de bien vouloir nous informer des mesures d’urgence que le Syndicat des eaux et assainissement du Soudour compte mettre en œuvre.

Dans l’attente, veuillez agréer Madame la Présidente, l’expression de nos sincères salutations.


                                                                                Pour APRA « Le Chabot »       

                                                                                            Le Président,

                                                                                    Jean Pierre Jenn

Copie pour information :

Monsieur le Préfet de l’Ariège

Monsieur le Directeur Départemental des Territoire

Maître Alice Terrasse, avocate à la Cour


Le Chabot - Association de Protection des Rivières Ariégeoises 
 Agréée Protection de l’Environnement 
Membre FNE Midi Pyrénées

– tel : 05.61.05.32.17 – le.chabot@wanadoo.fr - siège : Mairie de Varilhes 09120 -