Observations de notre association « Le Chabot »
dans le cadre de la préparations du prochain COPIL du 25 avril 2012.
Concernant l’état initial de l’environnement établi
par le bureau d'étude ECTARE :
* Nous renouvelons nos interrogations portant sur le choix
d’un cabinet d’étude, régulièrement appointé par les carriers pour établir les
études d’impact de leurs dossiers d’ouverture ou de renouvellements de
gravières. Ce choix entache malheureusement de suspicion les résultats
présentés (ou non évoqués).
* Le
rapport présenté est une compilation, certes utile mais sélective, d’autres
études générales (BRGM-carte géologique, Conseil Général de
l’Ariège-atlas des paysages, UNICEM - L’approvisionnement en granulats, DOCOB Natura etc.)
et fait l’économie d’une recherche de terrain spécifique, nécessaire à
l’élaboration d’un schéma départemental des carrières.
* Sans avoir les moyens (matériels, techniques)
d’entrer dans le détail, nous relevons
dans les pages 89, 90, 91 des inexactitudes faussant l’analyse des
impacts potentiels de l’exploitation des graves alluvionnaires des plaines de
l’Ariège et de l’Hers essentiellement.
Ainsi,
le nombre de gravières autorisées en 2010 n’est pas de 6 comme indiqué mais
bien de 8 (comme corrigé dans le document de synthèse). Partant, les surfaces
autorisées sont fausses et les impacts potentiels minimisés.
* les
deux derniers paragraphes de la page 91 évoquent les dossiers juridiques en
cours selon une interprétation plutôt partisane de l’auteur du rapport :
« Le nombre de plaintes reste faible (moins d’une plainte
par an). Des solutions ont pu être trouvées pour régler les problèmes quand ils
étaient avérés ». Le cabinet omet de préciser que sur les seuls problèmes de gravières, les instances
de jugement sont en fait au nombre de 3 en
moins de deux ans et qu’aucune mesure compensatoire ou solution n’a été
proposée (Nota : le litige sur les modifications 2009 au schéma porte
essentiellement sur la politique ses gravières). Quant aux motifs, ils relèvent
de chefs autrement étendus que ceux énoncés (dont : atteintes à
l’environnement, insuffisance d’études d’impact, absence d’étude d’incidence
Natura 2000, ignorance de mesures compensatoires, etc.…).
* le
tableau récapitulatif B III 2 Synthèse des impacts, omet dans le champ
« eau et milieux aquatiques » l’impact des extractions de graves (assimilées
durant toute la durée d’exploitation à des pompages en nappe) sur la
réalimentation des cours d’eau Ariège Hers Salat, tous trois sites Natura 2000.
Au
total, nous avons affaire à un rapport de présentation qui n’a pas, à notre
sens, la neutralité nécessaire pour assurer véritablement son rôle d’état des
lieux environnemental auprès du COPIL.
Pour
finir, l’état des lieux préalable à l’élaboration du Schéma 2013 devrait
absolument comporter une première évaluation de l’impact des modifications 2009
établie selon les grilles du « tableau de bord » défini lors de la dernière modification, en principe
disponibles dès juin 2012.
Concernant le document de synthèse qui sera présenté
en comité de pilotage.
Nous
relevons avec satisfaction la prise en compte des notions, à notre avis
importantes :
-
de cumul des impacts des exploitations de graves alluvionnaires,
-
de retour à une gestion plus sobre et équilibrée des
ressources en matériaux nobles et non renouvelables,
-
de protection de la ressource en eau et aux milieux qui
lui sont associés
-
de protection des espaces à forts potentiels agricoles
ou à enjeux environnementaux.
Nous
attirons toutefois l’attention :
-
sur la maîtrise des besoins qui passe par leur
évaluation collective, une connaissance affinée des flux et la traçabilité des
matériaux utilisés,
-
sur le contrôle régulier et indispensable des matériaux
utilisés pour remblais ou réhabilitation des carrières en nappe ou en contact
avec des surfaces en eau,
-
sur l’organisation et les moyens du suivi concernant
les économies de matériaux et le recyclage.
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