Bientôt
un «Parlement de l'eau» en Ariège: pour une gestion démocratique de la
ressource 03/04/2012 | 09:57
«C’est d’ailleurs la sècheresse inquiétante du mois de mai dernier qui a fait prendre conscience aux élus que le territoire n’était pas épargné» explique Jean Cazanave (élu du Conseil général), «et que nous avions par ailleurs une responsabilité envers les autres territoires»; avec en tête, l’Aude et la Haute-Garonne.
Sans arriver jusqu’à une guerre de l’eau, «une énorme pression entoure ce sujet» confie Jean-François Rumens (chef de service au Conseil général).
D’où la nécessité de mettre tout le monde autour de la table.
Voilà donc le point de départ d’un travail qui a été impulsé par le Conseil général: celui de mettre en place un «Parlement de l’eau» (ou CLE pour le nom technique, Commission Locale de l’Eau) ainsi qu’un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).
Un travail de longue haleine, qui dans d’autres territoires a pris parfois plus de 7 ans...
«Nous allons essayer d’accélérer le processus !» affirme l’élu du département, conscient aussi de la nécessité de prendre son temps sur un sujet aussi complexe, sensible et cristallisant une multitude de conflits.
Concrètement, un tel schéma est un outil de planification de la gestion de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente (c’est à dire à l’échelle des cours d’eau).
Un tel programme fixe des objectifs d’utilisation, de mise en valeur, et de protection quantitative et qualitative de la ressource.
En Ariège, il ne se limiterait évidemment pas aux frontières du département, et pourrait englober une partie de l’Aude, de la Haute-Garonne (et pourquoi pas de l’Andorre ou des Pyrénées Orientales).
Et c’est dans ce fameux «Parlement de l’eau» qu’il sera élaboré.
Autour de la table? «les élus (50%), les usagers de l’eau (25%) qui peuvent être des associations, industriels, agriculteurs, et des représentants de l’Etat (25%)» note Magali Faure, à la tête du service eau du conseil général.
L’objectif étant à terme d’avoir une politique globale, et donc plus cohérente de la ressource.
«Nous partons de la base: l’eau est un bien public. Et le Conseil général s’en considère comme garant» insiste Jean Cazenave, «en tant que tête de bassin, nous avons une responsabilité. Et on ne peut gérer ces problèmes que démocratiquement»
Première étape: obtenir l’arrêté préfectoral qui définira le périmètre d’application de ce schéma, puis mettre sur pied ce Parlement de l’Eau. Le plus dur pourra alors commencer.
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