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mardi 12 avril 2011

Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Val d'Ariège



Le Chabot   Association de Protection
           de la Rivière Ariège

  Une première réflexion du Chabot sur les enjeux du Scot Val d'Ariège et sur notre participation


                
 
Le SCOT de la Vallée de l’Ariège se met en place  (5 Communautés de Communes +3 communes, de Saverdun à Tarascon). Le Syndicat Mixte en assurant le pilotage a été crée par arrêté préfectoral  du 13.04.10.
         Le Chabot et le CEA ont rencontré le représentant légal du Syndicat Mixte et la responsable technique  afin de discuter des modalités de participation des associations au SCOT. Les modalités prévues à l’heure actuelle n’étant pas  satisfaisantes, un courrier doit être envoyé afin de faire des propositions d’une réelle association du milieu associatif aux commissions de travail, et pas seulement à la Commission de Synthèse.
         Si ces propositions sont acceptées, il conviendra  de réunir les associations intéressées  (Chabot, CEA,  Collectif Basse Ariège, Yeux ouverts, Vivre à Rabat…) afin de se répartir les différentes tâches.

Le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), crée par la loi SRU du 13/12/2000, fixe les orientations fondamentales de l’organisation du territoire afin de préserver un équilibre entre les différentes zones et de favoriser un  développement durable du territoire.  A ce titre, les associations environnementalistes comme la nôtre ont beaucoup de points de vue à faire valoir et ce dans les  5 commissions de travail instituées ( Commission Habitat, Urbanisme, Gestion de l’Espace et Patrimoine, Commission Transports collectifs, Déplacements et voies de communication, Commission Développement Economique, Commercial et Touristique, Commission Equipements structurants, Culturels, Sportifs et Services, Commission Agriculture, Environnement, Rivières et Energies Renouvelables).

Notre démarche se veut résolument constructive et nous souhaitons être force de propositions.
         La rivière Ariège est un « Natura 2000 », c’est un Axe bleu migrateur, elle est un  enjeu  essentiel dans la mise en place de la Trame Verte et Bleue. Elle traverse de part en part le territoire du Scot, ce qui devrait être vu comme une richesse de ce  territoire.
         A ce titre, se pose le problème de la continuité écologique  et donc l’inventaire des obstacles à l’écoulement (entre Saverdun et Tarascon, environ 2/3 des tronçons sont court-circuités, 13 ouvrages recensés dont plusieurs infranchissables et sans proposition de solution technique pour l'instant : Mercus Garrabet et Labarre).
         Or lors de la procédure de classement des cours d’eau, des projets de centrales au fil de l’eau ont été évoqués sur le linéaire concerné (Foix, Varilhes, St Jean du Falga en création, Pamiers et Saverdun en modification).
         Nécessité de demander des ouvrages de montaison/dévalaison sur les ouvrages existants pour toutes les espèces et non pas seulement les espèces emblématiques et de rester vigilant sur la continuité écologique (pas de création de nouvelles installations).

Autre aspect  à prendre en compte :
         - Le Natura 2000 de la rivière Ariège est  limité au lit mineur (A contrario l’Hers l’est pour le lit mineur et majeur) : il faudra essayer d’inclure un espace de divagation pour la rivière Ariège.
         -De manière générale pour l’urbanisme, l’habitat et les équipements collectifs, il faut conscientiser les élus sur la dangerosité potentielle des rivières et  la nécessité de leur laisser des espaces de divagation  (zone d’extension de cru), respect des corridors, transport des matériaux, respect des zones humides…
         - En ce qui concerne la consommation de l’espace : gros problème posé par les gravières de Saverdun, mono-destination d’une zone importante et sa destruction définitive qui se surajoute à la mise à jour de la nappe pluviale.

         - Pour les transports : réflexion sur les équipements, problème du ruissellement des hydrocarbures, leur captage et leur traitement (aucun sur la voie rapide pour l’instant.
         Question de la colonne vertébrale qu’est la 2 x 2 voies gratuite : problème de Saverdun, pas de continuité.  Proposition de suppression du péage de Pamiers.

         - Pour l’assainissement : double aspect
               - assainissement  collectif : le potentiel des installations collectives est limité (pas d’épuration à plus de 80% et donc corrélativement rejet de 20%, avec un exutoire unique) donc nécessité de prévoir des zones tampons entre l’exutoire et le milieu. Cela implique une maîtrise foncière. (Ce qui permettrait en plus d’éviter des accidents du type CHIVA)
               - assainissement individuel : encourager la phyto-épuration, ce qui nécessite de séparer eaux grises et eaux vannes (WC) et  développer une formation des usagers (aux méthodes phyto, à leur entretien, aux produits ménagers à privilégier).

         - Encourager également la récupération des eaux de pluies (politiques incitatives).
         - Encourager et développer les éco-quartiers, les politiques de rénovation de l’habitat selon les principes du DD (basse consommation…). Réflexion sur l’éclairage public.


         -Pour l’agriculture : quel type + quelle place. Recréer des espaces de maraichage, développer le Bio, problème de l’irrigation.


Réfléchir et Proposer des indicateurs pour connaître et mesurer les avancées : essentiels à la démarche SCOT : superficie agricole en AB, tronçons de cours d’eau court-circuitées,  nombre de km de transport collectif et nombre d’usagers, surface étanchéifiée, consommation d’énergie…


Le champ est vaste. Toutes ces problématiques ont évidemment  un impact social important  qu’il conviendra également de mettre en avant et d’en débattre avec les autres associations concernées afin  de renforcer notre cohérence et nos forces.

Le dernier point mentionné est d’être particulièrement vigilant à l’irréversibilité de certaines situations (artificialisation du territoire, divagation de la rivière…) à éviter à tout prix.
Notre participation ne devant pas exclure les possibilités de recours juridiques.

Biodiversité dans les Pyrénées


Le Chabot   Association de Protection
           de la Rivière Ariège


Compte rendu sur l’avant-projet de stratégie de valorisation de la biodiversité pyrénéenne :

Invité par le CIAPP (Conseil International pour la Protection des Pyrénées), le Chabot a participé à une séance de travail le 5 février 2011 à la MRE de Toulouse afin de préparer l’avis des APNE des Pyrénées sur l’avant-projet de stratégie pyrénéenne de la valorisation de la biodiversité (SPVB).

La secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno a en effet proposé aux membres du comité de massif des Pyrénées d'élaborer une stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité. ''Les Pyrénées sont exceptionnellement riches en biodiversité. C'est exceptionnel en Europe. C'est exceptionnel dans le monde; certaines espèces ne se trouvent qu'ici'', a-t-elle déclaré à Toulouse devant les membres du comité de massif des Pyrénées. Cette stratégie vise à faire de la biodiversité une richesse pour le massif et une partie essentielle d'un projet de développement du territoire. Pour cela plusieurs axes de travail sont proposés par le ministère de l'écologie : soutien des activités agricoles confrontées à la présence d'espèces protégées, valorisation touristique des activités liées à la biodiversité ou encore mise en place d'un schéma de cohérence écologique. Cette stratégie doit également comporter des volets sur les espèces protégées ou emblématiques du massif (Voir actu-environnement du 28 juillet 2010).

Notre participation avait été préparée par plusieurs membres du Chabot le 28 janvier dernier chez Martine et Henri dans une ambiance chaleureuse quoique studieuse.
                A cette occasion, nous avions relevé plusieurs points.

Tout d’abord il nous a semblé qu’avant de parler de la valorisation de la biodiversité, il était indispensable de parler de sa préservation. En effet, le constat du bon état de la biodiversité dans les Pyrénées tel que présenté dans le document nous semble erroné compte tenu de son érosion importante autant sur les espèces que sur les espaces.
                Si 70 % des espèces endémiques du territoire sont dans les Pyrénées, cette biodiversité en perte de vitesse doit être préservée et pour parvenir à cette préservation, il nous semble indispensable de mettre en place un partenariat entre tous les acteurs du massif, usagers professionnels ou particuliers et décideurs.
                Le bilan des outils juridiques de protection de la biodiversité présenté dans le document a également fait ressortir le fait qu’il existe énormément d’outils non contraignants de type inventaire mais une sous représentation des outils de protection actifs qu’il conviendrait donc de renforcer.

Une partie importante du document est consacré aux activités humaines « impactantes » et cependant toutes sont loin d’être répertoriées : VTT, canoë, kayak, ski, escalade…
                Aucune mention non plus ni de l’hôtellerie de montagne ni des pistes de ski (alpin, nordique) alors que leurs impacts sont réellement importants.
                En effet il faut rester conscient que si la présence humaine permet certes de préserver une part de la biodiversité, une augmentation trop importante et non réfléchie de l’activité touristique pourrait avoir un effet inverse.
                D’autre part, en matière d’aménagement du territoire, l’échelon local nous semble non pertinent pour élaborer des projets dans les Pyrénées (procédures des UTN Départementales). Les aménagements devraient être envisagés d’un point de vue global, à l’échelle du massif, ce qui donnerait un rôle essentiel au Comité de Massif dans l’adoption d’instrument de planification (PPM/DTA).

                En ce qui concerne les activités de loisirs, nous sommes collectivement d’accord sur les besoins d’une signalétique claire, de temps de rencontres et de concertations, de chartes, de partenariat, de formation, ainsi que sur la nécessité d’éviter les empilements successifs de plans et de schémas.

Pour les activités développées dans le document, plusieurs remarques en vrac :
                Pour la pêche :
- autorisation de prélèvement en fonction des stocks
- le passage des réserves en « no kill » pose le problème de la « surveillance nécessaire », manque de moyens flagrants,

Pour le pastoralisme :
Beaucoup de points très positifs concernant la gestion des milieux et l’entretien de l’espace mais rien sur les milieux aquatiques, là aussi nécessité de former les bergers, 3 exemples :
- zone de piémont : préserver le chevelu des effets du surpâturage et piétinement
- impacts de l’élevage sur zone ultrasensible de haute montagne (vaccinations)
- impact sur les petites masses d’eau : éviter les zones de rassemblement.

Pour la gestion des forêts :
Son influence sur les milieux humides nous inspire 3 remarques
- pas d’exploitation forestière sans ouverture de pistes, dont les emplacements pour des raisons pratiques et économiques se situent souvent dans les milieux humides avec des effets ravageurs
- les syndicats de rivière, hors zone NATURA 2000, ne sont pas toujours sensibilisés aux impacts sur les milieux humides.
- des réintroductions sont possibles mais avec des pincettes, expl du castor européen (pas le canadien !)

Enfin en ce qui concerne l’hydroélectricité, l’avant-projet en pointe clairement les limite mais sans aller au bout du raisonnement.
                La procédure actuelle de classement des cours d’eau donne lieu à une foire d’empoigne: en effet les Pyrénées concentrent la quasi-totalité des masses d’eau en très bon état écologique mais également la majorité des projets hydroélectricité !
                En Ariège, 26 masses d’eau risquent d’être déclassées. Le Chabot s’appuie sur les recommandations du SDAGE pour le contester. C’est une phase importante qui en train de se jouer et le Chabot souhaite que les APNE se saisissent activement de cette question.
                (1,2 terawatts cherché dans les Pyrénées, or 3 terawatts ne couvrent que l’augmentation annuelle de la consommation !)

Plusieurs de nos remarques ont été intégrées à la synthèse et correspondaient d’ailleurs souvent à la position des autres associations participant à cette réunion. L’Ariège y était d’ailleurs bien représentée puisque Jean-Pierre Delorme et Thierry de Noblens du CEA étaient également présents pour participer à la rédaction de ce document.
                                                                                                                  
                                                     Pour APRA « LeChabot »                                                                                                 Samantha Wolters

lundi 11 avril 2011

Calendrier des activités

        
Bonjour à tous,     
Comme nous en avions convenu, et pour étayer notre dossier sur le classement des cours d’eau,  nous organisons ce printemps plusieurs ballades sur des portions de rivières en "très bon état écologique" menacées par le nouveau classement des cours d'eau et dont nous nous voulons obtenir le maintien sur les listes de protection.
à vos calendriers donc pour découvrir ces cours d’eau et participer avec nous à quelques unes des activités de notre association :

Les sorties rivières :
- dimanche 17 avril sur le Douctouyre amont :
Rendez vous  à 9 heures place du marché de Varilhes (à coté du monument) pour covoiturage ou sur place à coté de l’église à Pereille (entrée des gorges) vers 9h45.
Pensez à vos chaussures de marche et à votre pique nique.
- lundi 16 mai sur la Lauze et le Tarnave à Goulours :
Rendez vous  à 9 heures place du marché de Varilhes (à coté du monument) pour covoiturage ou sur la place derrière l’église d’Ax les Thermes route du col de Paillères vers 9h45.
Pensez à vos chaussures de marche et à votre pique nique.
 - dimanche 22 mai sur le ruisseau du Moulin à Orus :
Rendez vous  à 9 heures place du marché de Varilhes (à coté du monument) pour covoiturage ou sur la place de l’église de Sabart à Tarascon à l’entrée de la vallée du Vicdessos vers 9h30.
Pensez à vos chaussures de marche et à votre pique nique.
- jeudi 16 juin sur le Lez amont et le Riberot :
Rendez vous  à 9 heures place du marché de Varilhes (à coté du monument) pour covoiturage ou sur la place de la fontaine (rue principale) à Castillon vers 10 h.
Pensez à vos chaussures de marche et à votre pique nique.

La journée pique nique et détente :
comme d’habitude le premier samedi 2 juillet,  aux étangs de Fourmiguère à Crampagna chez nos amis du Chabot Sylvain et Doris.
Le Chabot offre l’apéro et les grillages, chacun porte un petit complément. Promenade, pêche No-Kill, baignade et détente dans ce coin nature, paysagé, secret et magnifique.
Pensez à vous inscrire au 05 61 05 32 17 ou 05 34 66 01 90

Un inventaire avec l'ANA : 
dimanche 23 Octobre, nous participons pendant une journée à l’inventaire des mamifères semi-aquatiques qu’effectue l’ANA sur la haute Ariège.
Rendez vous  à 9 heures place du marché de Varilhes (à coté du monument) pour covoiturage ou  à 10 h place de Savignac les Ormeaux. Prévoir bottes et casse-croute.

Le stand du Chabot
Nous serons aussi présents (à confirmer toutefois selon les forces disponibles) :
-          au rassemblement « les milles pagaies » à Seix les 21 et 22 mai
-          au festival Nature d’Ariège organisé par l’ANA du 9 au 13 juin au Mas d’Azil.
-          à la journée des Associations de Varilhes le 25 juin

lundi 7 mars 2011

Gravières : Le Chabot et le Collectif à la Préfecture



Après plusieurs mois d’attente, le Préfet a enfin répondu à la demande d’audience du collectif contre la prolifération des gravières en Basse Ariège. Mais c’est seulement ses collaborateurs que la délégation du collectif  a pu rencontrer. Deux heures durant, toutes les inquiétudes, tous les griefs sur ce qui est à l’œuvre autour de Saverdun-Montaut et alentour, ont été exposés.

On s’achemine aujourd’hui vers les 1000 ha de terres agricoles promises à la destruction, 700 ha de plans d’eau de la nappe qui seront ainsi ouverts à toutes les pollutions et à l’évaporation (équivalente à la consommation d’eau potable d’une ville de 80 000 habitants).

Cette nouvelle destinée pour la Basse Ariège a été engagée sans aucune réflexion sur les orientations économiques durables et non destructrices qui pourraient être celles de ce territoire, comme la création d’une vraie zone d’agriculture biologique et  des ateliers de transformation associés pour répondre aux besoins de la future agglomération Foix-Pamiers, de Saverdun­ –Mazères, de l’agglo toulousaine,  et capable de maintenir des emplois agricoles éco-compatibles, au lieu d’importer *% des produits bio.

Il n’y pas eu plus de réflexion sur les impacts de cette nouvelle politique des carrières projets pour l’environnement en Basse Ariège, qu’il s’agisse de l’eau, d’artificialisation du territoire, des espaces remblayés ou des rivières Natura 2000 qui sont des réservoirs reconnus de biodiversité.

Quant au projet de ferroutage pour 25% des matériaux extraits, les propos tenus, les contraintes techniques et les conditions financières ne permettent guère de confiance et font plutôt penser que l’échéance de 2014 ne sera pas respectée. Dans le cas contraire, on peut craindre le pire, car l’agglo Toulousaine est gloutonne et le projet de transport par rail n’envisage de prendre en charge que 2 Millions de tonnes par ans au mieux… Le reste devrait donc voyager… sur les routes de Basse Ariège !

La délégation du collectif a remis plus de 1000 pétitions contre la prolifération des gravières en Basse Ariège et a déposé trois demandes à l’intention du Préfet de l’Ariège :
Que les demandes des carriers soient suspendues dans l’attente du jugement du tribunal sur la politique des carrières menée par le Préfet en Ariège. 
Que le Collectif soit intégré aux groupes de travail de la révision 2013 du schéma départemental des carrières pour penser et construire un autre avenir de notre territoire.
Que soit créé un « SAGE » de la nappe de la Basse Ariège, institution regroupant tous ceux qu’on appelle « acteurs » de l’eau, associations incluses, chargée d’une gestion globale et équilibrée.

jeudi 17 février 2011

La FDSEA et les gravières

article dans la Dépêche de ce jour,

La FDSEA et les gravières

réaction

La FDSEA de l'Ariège par la plume de Jean Mistou son président, est du même avis que le CHABOT concernant les carrières. Il écrit : « Concentrer toutes les carrières alluvionnaires sur le même canton, celui de Saverdun, est une faute de gouvernance grave.

vendredi 11 février 2011

IMPORTANT classement des cours d'eau


                                           


                                                                                  Varilhes le 4 février 2011
Le Chabot 
                            Association de Protection  de la Rivière Ariège


                               
                                                                                                  à



                                                                       Monsieur le Préfet coordonateur
du bassin Adour Garonne
1, place Saint-Etienne
31038 Toulouse Cedex 09


Monsieur le Préfet coordonnateur de bassin,

            La concertation locale relative à la procédure de classement des cours d’eau au titre du L214-17-I du code de l’environnement vient de se clore. Le Préfet du département de l’Ariège vous a transmis ses conclusions.

            Lors de cette phase de concertation, tout au long des réunion de présentation et de travail, nous avons assisté à une véritable foire d'empoigne, visant à faire déclasser un maximum de cours d’eaux recensés lors de l’élaboration du SDAGE Adour Garonne comme pouvant bénéficier des mesures de classement en liste 1 ou 2, garantissant le bon état écologique ou la non détérioration de leur potentiel d’atteinte.
Ce furent  tour à tour :
-          les élus locaux qui voient dans le déclassement des cours d'eau le moyen de faire aboutir des projets  susceptibles de renflouer les caisses des collectivités,
-          les usiniers hydroélectriques qui déposent des projets de centrales ou micro centrales sur ces linéaires a protéger,
-           les détenteurs de droits d’eau qui déposent partout des projets de transformation d’anciens moulins, forges ou papeteries, en centrales au fil de l’eau dont l’impact sera sans commune mesure avec celui des droits initiaux,
-          les agriculteurs irrigants qui cherchent sans cesse à constituer de nouvelles réserves,
-          et les bureaux d'ingénierie qui voient devant eux un avenir flamboyant d’études à réaliser.

Les réunions ont donc tourné à une véritable surenchère au déclassement.

Pourtant : 
-          La liste des cours d'eau du département de l'Ariège proposée au classement en liste 1 représentait moins de 30 % des masses d'eau, ce qui pour une tête de bassin versant est déjà très insuffisant. Il est indispensable de revenir au recensement du SDAGE pour conserver l'intégralité des propositions initiales et au contraire de rechercher les possibilités de re-naturalisation de sites existants pour un classement complémentaire, dont la balance enjeux énergétiques et environnement justifie l'effacement des ouvrages.
-          Les cours d’eau, et notamment ceux de moyenne importance, sont d’une manière générale des corridors privilégiés de déplacement des espèces, ce sont des axes migratoires entre réservoirs biologiques. Ils participent activement de la vitalité des milieux et sont à ce titre les éléments essentiels des « trames vertes et bleues ». Il convenait donc de les classer aussi en liste 1. Or très peu figurent dans les propositions de liste 1 ou 2.
-          Le département de l'Ariège est déjà suréquipé en installations hydroélectriques : 75 % du linéaire des cours d'eau est impacté par l'hydroélectricité. Pourtant, l’Ariège représente à lui seul, en productible, 21% des projets nouveaux déposés sur le bassin Adour Garonne. Les enjeux énergétiques sont désormais à trouver ailleurs.
-          D'autre part il conviendrait de porter  sur tout leur linéaire, au double titre des listes 1 et 2, les cours d'eau classés grands migrateurs et classés Natura 2000, soit : L'Ariège, l'Hers et le Salat.
      Tel n’est pas le sens des propositions qui vous sont remontées. Ainsi, ce ne sont pas moins de 26 masses d’eau, identifiées comme pouvant bénéficier d’une mesure de classent au titre du L214-17-I du code de l’environnement, qui sont proposées au « déclassement » :
-          15 cours d’eau et leur bassin versant, pourtant classés en Très Bon Etat et en Réservoir Biologique, sont proposés au déclassement pour des motifs de pression anthropique forte ou de projets hydroélectriques qui ne nous semblent, ni justifiés, ni pertinents. D’autant qu’un projet hydroélectrique ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement.
-          11 cours d’eau ou parties de cours d’eau et leur bassin versant classés Très Bon Etat ou Réservoirs Biologiques, sont proposés au déclassement alors que leur potentiel reste fort et qu’ils abritent souvent des espèces emblématiques, identifiées dans les enjeux de protection de la biodiversité, desman, loutre, euprocte des Pyrénées etc.
L’Ariège, « tête de bassin versant » ne peut se satisfaire d’un tel déficit de classement (annexe jointe).

            La procédure de classement des cours d’eau doit contribuer à garantir et améliorer l’état des eaux et des  milieux aquatiques. Il est temps de changer de logique, nous avons besoin de milieux en bon état, nous avons besoin d’une approche partagée de l’eau et non de son appropriation exclusive à des usages marchands.
Nous avons besoin d’une vision sobre et sage de son utilisation. C’est cela, à notre avis, le Développement Durable, nous en appelons à la vigilance de la puissance publique pour rappeler, réorienter le débat sur les objectifs à atteindre, le bon état des eaux dès 2015. Pour cela le classement de tous les cours d’eau, ou parties de cours d’eau classés en « très bon état » ainsi que  les réservoirs biologiques, non proposées par le Préfet de l’Ariège au classement en liste 1 au titre du L214-17-I du code de l’environnement, s’impose. Ils doivent être revus et réintégrés au classement.

            Veuillez agréer Monsieur le Préfet coordonateur du bassin Adour Garonne, l’expression de nos sincères salutations.

                                                                                  Pour A.P.R.A « Le Chabot »
                                                                                 


Henri Delrieu


« Le Chabot» : Association de Protection de la Rivière Ariège - Agréée Protection de l’Environnement 
Membre de FNE Midi Pyrénées
– tel : 05.61.05.32.17 – Mel : le.chabot@wanadoo.fr - siège : Mairie de Varilhes 09120 -

classement des cours d'eau suite tronçons non classés

Masses d’eau proposées au déclassement par le Préfet de l’Ariège qui doivent bénéficier d’un reclassement

_________________


* en noir, dénomination de la masse d’eau et argument du déclassement
  en bleu, proposition de reclassement motivée de l’association « Le Chabot »


1) BV de l’Arget en amont à partir de la confluence du Fautils A0188 : TBE et RB présence d’ouvrages
La présence d’ouvrages existants est très limitée (1 à la mouline et une prise d’eau d’AEP qui ne doit pas entrer en considération) et de hauteur très faible. La tête de bassin est la moins anthropisée et représente un très fort potentiel. L’Arget garde une bonne capacité de réservoir biologique en connexion possible avec l’Ariège classée Natura 2000. La majorité des seuils existant en aval sont en déshérence et de faible hauteur, ils peuvent être soit démantelés soit équipés.

2) Douctouyre A0196 : correspondant à toute sa partie amont, proposition de non classement car tronçon en TBE subissant des pressions.
Ce cours d’eau surtout dans sa partie amont est à notre avis très peu impacté, (2 seuils de très faible hauteur sur un BV de 32 950 m ) il présente au contraire un fort intérêt compte tenu de sa connexion avec la partie aval classée Natura 2000 et en liste 1. Des seuils existants tombés en déshérences, ont fait l’objet de procédures de démantèlement qui n’ont pu aboutir pour l’instant, une mesure de classement ne pourrait qu’apporter un argument supplémentaire.

3) Le Crieu en amont du pont de Joulieu A0202 : peu d’espèces, TBE contesté
La partie amont du Crieu est peu impactée, c’est justement la seule qui ne subit pas d’assec et les prélèvements autorisés pour irrigation commencent en aval du pont de joulieu. Ce ruisseau a abrité longtemps des espèces inscrites en protection, écrevisses à patte blanche, barbeau méridional, son écosystème peut être restauré.

4) BV de l’Estanque A0219 : TBE et RB avec pression anthropique forte
La pression antrhropique ne suffit pas pour justifier un déclassement d’autant que son impact sur cette tête de bassin reste a démontrer. La pression anthropique annoncée est représentée par 3 anciens moulins désaffectés sur son très long parcours de 63 000 m qui doit être protégé.
Situé en plein cœur du PNR Ariège Pyrénées son potentiel de réservoir biologique, qui a justifié son recensement en TBE en en RB reste fort.



5) BV de la Gouarège A0224 : TBE avec pression anthropique forte
La pression antrhropique ne suffit pas pour justifier un déclassement, elle reste à démontrer. Un seul moulin désaffecté, le reste du biotope concerné est essentiellement des bois et en excellent état dans toute sa partie amont.

6) BV du Sour A0230 : TBE avec pression anthropique forte
Le niveau de pression annoncé est incompréhensible ! Aucun aménagement n’est porté sur les cartes IGN, seuls des seuils désaffectés sont présents. La re-naturalisation totale du cours est possible

7) Ruisseau de Coume Longue A0240 : TBE avec pression anthropique forte
Ce cours d’eau de haute montagne, né d’une forte résurgence, n’a à notre connaissance aucune pression anthropique depuis la fermeture des mines du Bentaillou. Son potentiel de réservoir biologique reste entier, le biotope se prête à la présence d’espèces emblématiques (desman, euprocte, truites de souche…) dont certaines ont été recensées récemment.

8) BV du ruisseau de Lachein A0249 : TBE avec pression anthropique forte
La pression antrhropique ne suffit pas pour justifier un déclassement, les seuils recensés se situent tous en partie aval et sont de très faible hauteur (50 cm pour certains).

9) BV du Nert A0263 : TBE avec pression anthropique forte
La pression annoncée est représentée par un ancien moulin désaffecté et  des seuils inutilisés. La re-naturalisation est possible, le cours d’eau garde un fort potentiel de réservoir biologique.

10) Bv du ruisseau le Saurat à l'amont de la prise d'eau de l'Espinassière : A0280 Proposition de non classement du Saurat (hors affluents) Cours d’eau avec ouvrages
Déclassement partiel d’un affluent possible sous réserve localisation du projet AEP
Les projets d’AEP ne sont pas concernée par le classement des cours d’eau, de plus le Saurat recèle des espèces emblématiques à protéger au titre de la biodiversité (desman, loutre). Le seuil concerné sur le Saurat est de faible hauteur (environs 1,5 m). Un autre seuil sur son affluent l’Arse est déjà équipé d’un ouvrage de franchissement.

11) Bv du Siguer du confluent du  ruisseau d'escales (inclus) à la prise d'eau de Siguer : A0285 en  RB : proposition de non classement  Siguer sous réserve localisation projets hydroelectrique et intérêt énergétique, tourbières non touchées (en amont d'ouvrage EDF ) Truites de souches
Ce cours d’eau, très bien reconstitué à l’aval des ouvrages EDF existant, présente un très fort potentiel biologique et recèle des espèces emblématiques à protéger au titre de la biodiversité (desman, loutre).
Un projet hydroélectrique ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement

12) Ruisseau de Val d’Arques A0323 : TBE avec pression anthropique forte
Présente un secteur de jasses d’altitude, associant zone humide et méandres du ruisseau,  remarquable, recèle très certainement des espèces faunistiques et floristiques emblématiques.

13) Bv de la Lauze et du ruisseau de Tarnave à l'amont du barrage de Goulours : A0330 TBE et RB Proposition de non classement partiel de la Lauze (hors affluents) jusqu’au projet hydro-électrique
A l'amont du barrage de Goulours, le BV possède tous les attributs du TBE, quels que soient les affluents. Le Tarnave est une TPME en TBE (une dégradation serait contraire au respect des objectifs DCE). L'absence de perturbations hydromorphologiques sur le Tarnave, la Lauze, le ru de l'Andorre et de Coume Grande permet le maintien d'une mosaïque d'habitats colonisée par des populations abondantes de truites, de desmans et d'euproctes. La réservation de ces cours d'eau doit être analysée dans le contexte de suréquipement du bassin versant de l'Ariège à l'intérieur duquel il est actuellement impossible de mettre en évidence l'existence d'une rivière préservée du gabarit de la Lauze. La protection de cette portion de BV (46km² sur 51) n'en prend donc que plus d'importance (extrait fiche de proposition de classement). Un projet hydroélectrique (micro) ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement. Les masses d’eau concernées abritent des populations d’espèces emblématiques dynamiques à préserver prioritairement.

14) Ruisseau du Moulin A0357 : TBE avec pression anthropique forte
A notre connaissance, il n’existe aucune pression anthropique sur cette masse d’eau, seul un ancien moulin ruiné est recensé, il ne possède pas de seuil ni de canal d’amenée, il n’a jamais  détourné d’eau. Un pré-projet de Pico-centrale a été étudié récemment sur ce cours d’eau qui ne saurait jouer en faveur d’un déclassement. Le ruisseau du Moulin en TBE contribue au maintient de la biodiversité du haut Vicdessos déjà fortement pénalisé.

15) Ruisseau de Salilans: A0358 à proposer au classement, sauf à avoir des éléments détaillés sur le projet hydro-électrique Cours d’eau en TBE sans pressions anthropiques
Un projet hydroélectrique (pico) ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement, d’autant que cette masse d’eau est actuellement sans aucune pression qu’il faut préserver sur un BV (la Courbière) déjà très équipé sur la partie aval.

16) BV d’Estours à l’aval du barrage K001 : TCC avec espèces moindre
Le ruisseau d’Estours est certes en tronçon court circuité et a ce titre a justifié la difficulté d’atteinte du TBE (MEFM) mais sa configuration géographique (BV à plus de 650 m d’altitude et son isolement en font un bon réservoir biologique). Les espèces piscicoles, ne sont pas les seules bénéficiaires du classement. La présence d’euprocte, de desman et le potentiel d’accueil de loutre, mérite le reclassement en liste 2 à minima.

17) Le ruisseau d'Arbu à l'aval de la prise d'eau (Sentenac) jusqu'à la confluence Vicdessos : K003 proposition de non classement Tronçon court circuité, ouvrage infranchissable, débit réservé (FEP).  Projet hydroélectrique
Le ruisseau d’Arbu présente un intérêt certain, deux micro centrale sur tout son linéaire (dont une à la confluence), il convient de le porter en liste 1 pour le protéger et 2 pour rétablir sa continuité écologique sur sa partie aval.
Un projet hydroélectrique ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement.

18) Ruisseau d’Arties en aval de Pradière K004 : RB moindre et TCC
Longtemps en assec par un régime de débit réservé ne permettant pas la vie biologique (1/40ième), cette masse d’eau retrouve un potentiel depuis la révision du droit d’eau. L’absence de seuils  mette cette masse d’eau en connexion directe avec le Vicdessos et augmente son potentiel de RB (montaison).

19) Rivière le Lez de sa source à la confluence du ruisseau le Ribérot : N003 Proposition de non classement du Lez sous réserve de confirmation du projet hydroélectrique (localisation et intérêt énergétique).
Cette masse d’eau abrite des populations emblématiques. l’objectif de non dégradation des masses d’eau au regard de la DCE doit être maintenu.
Un projet hydroélectrique ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement.




20) BV du ruisseau des Mourègnes (Lavail) en aval de la prise d’eau N016 : TCC avec espèces moindres.
La longueur du tronçon concerné permet une bonne reconstitution de la masse d’eau en milieu totalement isolé. Aucun ouvrage sur ce linéaire, la révision en 2014 du droit d’eau devrait contribuer à augmenter le potentiel de réservoir biologique qui reste bon.

21) ruisseau de Laval Dalbiès en aval de la prise d’eau N017 : TCC avec espèces moindres.
Un cas admissible de déclassement éventuel, en raison de son linéaire limité, malgré un isolement qui favorise la conservation de son bon état.

23) La Courbière de la confluence du ruisseau de Freychinet à sa confluence avec l'Ariège R011 : proposition de non classement Tronçon court-circuité, ouvrages actuellement non équipés
Cette masse d’eau en connexion directe avec le réseau Natura 2000 FR7301822 devrait être très rapidement intégré à la trame « verte et bleue » en raison de la présence d’espèces emblématiques présentes sur ce tronçon et de son rôle de passerelle entre milieu urbain-zone artisanale et milieu naturel (desman et loutre désormais). Conserve un fort potentiel de réservoir biologique.

24) Ruisseau d’Orle en aval du barrage R018 : TCC avec espèces moindres.
Masse d’eau en connexion directe avec le Lez (aucun seuil). Le TCC doit être fortement augmenté en 2014 plaçant l’Orle aval dans une position de réservoir biologique renforcée. La présence actuelle d’espèces à fort enjeu de biodiversité (desman, euprocte… ) plaide pour une protection urgente contre des atteintes potentielles nouvelles.
Un projet hydroélectrique ne peut en aucun cas justifier une proposition de non classement.


25) Ruisseau Le Riberot en aval de la prise d’eau R019 : TCC avec espèces moindres.
Même cas de figure que la masse d’eau précédente, à notre connaissance le seuil existant est constitué d’un enrochement franchissable. Le Riberot, porte d’entrée de la réserve nationale du Mont Valier, image phare du PNR des Pyrénées Ariégeoises nécessite le classement.

26) Le Saurat à l'aval de la centrale de Guillaumou : R062 Proposition de non classement
RB court circuité, cours d’eau difficilement franchissable
Les 2 seuils présents sont les prises d’eau de moulins désaffectés, le Saurat recèle des espèces emblématiques a protéger au titre de la biodiversité (desman, présence possible de loutre) il convient de rétablir la continuité ou l’effacement des seuils existants. Le classement à minima en liste 2 est nécessaire.













« Le Chabot» : Association de Protection de la Rivière Ariège - Agréée Protection de l’Environnement 
Membre de FNE Midi Pyrénées– tel : 05.61.05.32.17 – Mel : le.chabot@wanadoo.fr 
siège : Mairie de Varilhes